Les entreprises le comprennent de mieux en mieux : formation métier et formation aux soft skills se renforcent l’une l’autre et font toutes deux indissociablement partie de la réponse aux transformations en cours. Pénurie de compétences, automatisation des emplois, intelligence artificielle, les entreprises doivent anticiper et répondre aux transformations en mettant l’accent sur ces compétences « douces » qui sont de plus en plus capitales.
La 4e édition du baromètre Soft skills de Lefebvre Dalloz Compétences montre que les soft skills se banalisent dans les cultures RH, notamment dans les secteurs de l’enseignement et la recherche, l’informatique l’industrie, la construction, la finance et le service aux entreprises. En revanche dans le commerce, le transport et la logistique et le secteur public, le sujet reste peu traité.
Soft skills, de quoi parle t-on ?
Les soft skills sont des compétences transversales, c’est-à-dire transférables d’un contexte à un autre. C’est ce qui les distingue des hard skills, qui par opposition désignent les compétences dites « cœur de métiers ».
Les recherches montrent que la combinaison de compétences métiers (hard skills donc) avec des soft skills serait plus performante que l’expertise métier seule, notamment sur des fonctions cadres et managériales.
Comment former aux soft skills ?
Comme n’importe quelle compétence, les soft skills s’acquièrent et se développent en formation. Les ressorts pédagogiques d’une action réussie de développement des soft skills reposent sur deux composantes majeures qui sont : la dimension interactive (partage d’expérience, échanges entre participants) et la dimension concrète (mise en œuvre en situation de travail).
Des référentiels de soft skills officiels ?
De plus en plus d’entreprises disposent d’outils d’identification et d’évaluation de ces compétences transversales. Citons pour exemple le RECTEC (Référentiel européen pour l'évaluation des compétences transversales), adossé au Cadre Européen des Certifications (CEC) et considéré comme le plus élaboré à ce jour. Celui-ci distingue 12 compétences transversales gradées en 8 paliers allant de l’infra-bac au niveau doctorant.
En conclusion, l’identification et le développement des soft skills apparaissent comme particulièrement stratégiques pour les individus et les entreprises. Les études actuelles soulignent que les soft skills sont de mieux en mieux intégrées dans les cultures RH, et que des outils qualitatifs d'identification de ces compétences transversales émergent, facilitant ainsi leur intégration dans les pratiques de gestion des ressources humaines des entreprises.
Comments